vendredi 21 novembre 2014

Mon premier design!

Si vous ne le savez pas encore, je vous l'annonce publiquement: j'aime tricoter (je suis drôle, n'est-ce pas?).

J'ai quelques mailles derrière la ceinture et jusqu'à très récemment, je me plaisais à tricoter uniquement les modèles des autres. Je les trouve dans les livres et les magazines de tricot, mais principalement sur Ravelry. Ce site est la Mecque des patrons de tricot. Il y a des milliers de modèles, gratuits ou payants, de designers qui ont le génie de créer des pièces inusitées ou bien classiques, mais qui trouvent toujours des intéressés prêts à les tricoter. Par exemple, plus de 12000 personnes ont tricoté ce châle. 

Je me suis toujours dit que je n'écrirais jamais de patron. Mon expérience en la matière me permet d'improviser rapido-presto des bonnets, des chaussettes ou des mitaines et je peux aisément modifier n'importe quel modèle qui ne me convient pas parfaitement. Mais je n'ai jamais senti l'envie d'aller plus loin. Et bien voilà, il ne faut jamais dire jamais; j'en ai eu la preuve le mois dernier. J'ai eu besoin de faire un bonnet avec une laine qui attendait son tour dans mon tiroir depuis trop longtemps. Je me suis inspirée d'un point que j'ai vu dans un recueil de points de tricot, j'ai fait les maths, j'ai pu dire: «Le compte est bon» comme dans Des chiffres et des lettres et, comme ça, j'ai réussi à concocter une petite tuque qui m'a grandement plu. J'ai décidé de transcrire mes notes à l'ordinateur, juste au cas. J'en ai ensuite parlé à une amie et lorsqu'elle a vu mon bonnet, elle a voulu le tricoter aussi. Je lui envoyé mon brouillon de patron, elle l'a tricoté, ça a fonctionné! Je l'ai envoyé à une autre copine et ses commentaires, ainsi que ceux de mon autre camarade de tricot, m'ont aidée à apporter les améliorations nécessaires.

J'ai tenté le coup avec d'autres fils, j'ai changé le nombre de mailles, j'ai retravaillé les diminutions, je me suis filmée en train de faire un point plus complexe de mon patron afin que d'autres puissent mieux comprendre, je me suis prise en photo (seule, avec le compte à rebours sur l'appareil, c'était beau à voir), j'ai fait un collage de mes photos, j'ai renvoyé de nouvelles versions à mes copines, bref, pendant trois semaines, j'ai peaufiné mon modèle dans les moindres détails.

Puis hier, j'ai décidé de le publier.

Il s'agit d'un bonnet d'hiver, que j'ai d'abord tricoté avec une laine mérinos, puis une autre fois, avec une laine d'alpaga. Les deux matières donnent une tuque bien chaude. Le modèle comprend une tresse qui serpente cinq «bobbles» (des petites boules? Je n'ai pas trouvé d'équivalent en français) et qui s'achève sur un beau gros pompon. L'idéal avec cette tuque est qu'avec 100 mètres de grosse laine (soit une ou deux balles, selon la compagnie), il y a exactement assez de fil pour tricoter le bonnet, puis avec l'excédent, on forme le pompon. Pas de pertes!

Je vous invite à aller y jeter un coup d'oeil: http://www.ravelry.com/patterns/library/truffle-hat-3

Vous constaterez qu'il est en anglais. Le «langage tricot» est beaucoup plus facile à lire et comprendre en anglais. L'anglais utilise des symboles simples, les formulations sont succinctes. J'ai appris à lire le tricot d'abord en français. Une fois que j'ai appris à le faire en anglais, j'ai eu beaucoup plus de facilité. Il va sans dire que l'offre de modèles est infiniment plus large dans la langue de Shakespeare. Le plaisir est plus grand, simplement. Cela dit, je travaille présentement sur une version française, que j'espère adjoindre très bientôt.

Je suis excitée comme une gamine! Je vous tiens au courant de la suite des choses...





mardi 18 novembre 2014

Comment donner de l'importance à son client

J'expérimente ici quelque chose que je n'ai jamais vraiment vécu avant: un sentiment de valorisation en tant que cliente. Une espèce de retour d'ascenseur de la part d'institutions qui ne se contentent pas seulement de prendre mon argent. Elles souhaitent m'offrir un service de qualité, avec, en prime, de petits extras.

Parmi ces extras, des magazines, que je reçois de façon trimestrielle. J'en reçois de ma compagnie d'assurance maladie ainsi que de ma banque. J'étais très surprise, la première fois que j'ai trouvé ces magazines dans ma boîte aux lettres. J'étais encore plus surprise de constater que les magazines offraient un contenu réellement intéressant! Je me suis même dit que j'aimerais bien écrire ce genre d'articles pour eux.

Les sujets couverts sont variés. Plusieurs sont rattachés au domaine de la santé ou de l'économie, cela va de soi, mais j'y découvre également des suggestions de randonnées et des lieux à visiter. J'en apprends également sur les habitudes de vie des Suisses, car ces articles sont remplis de statistiques intéressantes.

Encore mieux, j'ai même trouvé dernièrement dans mon courrier une tablette de chocolat, adressée à mon nom, toujours par ma compagnie d'assurances! C'est tout simple, mais tout gentil. Une douce attention... je crois que je vais renouveler avec eux l'an prochain :)

Regardez la page couverture de CSS. Franchement, ils ne pouvaient pas plus tomber dans mes goûts!


dimanche 2 novembre 2014

L'azalée des azalées


Le changement d'heure effectué, on sent encore plus les journées raccourcir. Pour combattre la grisaille de l'automne, quoi de mieux que de se remplir les yeux de couleurs! Je vous invite à me suivre dans un petit retour dans le temps, alors qu'au printemps dernier, j'ai visité les jardins Park Seleger Moor, à Rifferswil, pas trop loin de chez moi.



Le trajet en autobus pour s'y rendre est superbe. Une fois la forêt séparant Horgen de Rifferswil contournée, une plaine verdoyante s'offre à nos pieds avec, en arrière-plan, les Alpes qui nous disent bonjour. La journée était parfaite. Un paysage de carte postale.



Les lieux sont un paradis des amants du jardinage. On y retrouve un jardin de fougères, un étang de nénuphars qui s'étire sur plusieurs mètres, mais surtout, surtout, des azalées et des rhododendrons.









Les jardins sont l'idée de Robert Seleger qui, en 1953, a acquis ce lot de terre qui était une tourbière abandonnée. L'homme était derrière le Frühjahrsblumenschau, une exposition universelle de fleurs tenue à Zurich et il se passionnait pour le sujet. Il a remarqué que le sol de cet endroit offrait les conditions favorables à la croissance des rhododendrons. Il a expérimenté avec quelques plants, et voyant que les arbustes survivaient bien au climat local, il s'est mit à parcourir le globe à la recherche d'espèces inédites. Des croisements ont été effectués et de nouvelles variétés typiquement suisses ont vu le jour. Aujourd'hui, c'est plus de 200 différentes espèces qui poussent dans les jardins.





Pour 10 francs suisses, j'ai passé quatre magnifiques heures à m'émerveiller devant la nature et à vider ma pile d'appareil-photo. J'ai aussi abaissé la moyenne d'âge des visiteurs. Une amie du tricot, à qui j'ai raconté ma visite, s'est exclamée: «Oh! Il faut absolument que je te présente à ma belle-mère! Chaque année, elle me supplie de l'accompagner!» Elle trouve ça d'un ennui mortel. Moi, je n'ai pas vu le temps passer!


À regarder avec des lunettes de soleil!



Un buste de Monsieur Seleger


***

Quelle est la différence entre azalées et rhododendrons?
C'est une bonne question. De ce que j'en ai compris, les azalées sont des rhododendrons. La plupart des azalées ont des feuilles caduques (les feuilles tombent à l'automne), pas les rhododendrons. Pierre Gingras pourrait certainement nous éclairer davantage sur le sujet.

Avez-vous lu l'Avalée des avalés? Je n'ai pas réussi à le terminer. Depuis, il s'est fait avaler par ma bibliothèque...

Parlant de croisement d'espèces, connaissez-vous le pizzly?  Étonnant, non?