jeudi 30 octobre 2014

Uetliberg

Ce lundi, je vous ai raconté ma sortie au Titlis, où la visibilité était tellement claire que même les myopes n'avaient plus besoin de lunettes.

Il en était de même le lendemain. Nous sommes allés en randonnée à Uetliberg, le mont qui surplombe Zurich.

Avant la montée. La tour du sommet d'Uetliberg, qu'on aperçoit depuis Zurich.
J'avoue être un peu embarrassée de n'y être encore jamais allée depuis que j'habite ici, étant donné la facilité d'accès que le mont offre. C'est justement ce que je me disais chaque fois que je considérais cette ballade: «C'est tellement proche, je peux y aller n'importe quand. Allons ailleurs!»

Les feuilles ne rougissent pas ici comme au Québec. Parfois elles jaunissent ou brunissent, ou parfois elles tombent simplement, encore vertes.



Un train depuis Zürich permet d'accéder directement au sommet, depuis lequel un lot de sentiers s'offre aux randonneurs. Il est également possible de s'attabler au restaurant et de profiter de la vue sur Zurich. Nous avons opté pour l'ascension à pied depuis la base du mont et nous avons ensuite continué notre route jusqu'à Felsenegg, non sans quelques arrêts pour faire le plein d'énergie et de paysages.

Une fois le sommet atteint, nous sommes redescendus et avons suivi la crête jusqu'à la Felsenegg.



Vous vous souvenez, du système d'honneur dont je vous avais parlé dans ce billet? Nous en avons encore profité, cette fois en repartant avec des pommes et du fromage. Une très jolie ferme, avec des animaux qu'on peut aisément observer. Les vaches avaient des cloches (évidemment!) et même les moutons en avaient aussi!

En chemin vers la ferme.

Il y avait une grande sélection de produits!



La lumière était particulièrement éclatante en fin d'après-midi.


Mon nouveau fond d'écran.


Ce fut une randonnée époustouflante que je n'hésiterai pas à refaire! Pour plus de détails, cliquez ici.

Vue sur le lac de Zurich


Pour les amateurs de lapins, ainsi que pour entendre les cloches des moutons:



lundi 27 octobre 2014

Un paysage idyllique

On n'y échappe pas, l'automne est bien arrivé ici. Nous avons cependant eu droit à un bel été indien, avec un mercure qui a atteint les 25 degrés dans certaines régions.

Tout le monde s'est empressé de passer la fin de semaine du 11 et 12 octobre à l'extérieur, moi la première. J'en ai profité pour visiter le Titlis, un sommet faisant partie du plus grand paradis skiable de Suisse. Culminant à 3238 mètres, il est accessible via un réseau de téléphériques, dont un tournant, qui offre une vue à couper le souffle.





Le Titlis est une attraction touristique reconnue et offre différentes activités, même en dehors de la saison de ski. Une aire de restauration permet de faire le plein et les visiteurs peuvent savourer une boisson chaude ou froide sur la terrasse extérieure.

Un pont suspendu surplombe le glacier qui se perd dans les méandres des montagnes environnantes. Une marche qui demande des nerfs d'acier!




Ce même pont se rejoint après avoir traversé une caverne de glace. L'atmosphère est magique.

«I'm blue da ba dee da ba da...»


Ceux qui désirent rapporter un souvenir original peuvent repartir avec du chocolat, ou même, une montre. Autrement, votre appareil sera rempli de clichés à imprimer et encadrer!

Ma préférée du lot


Nous avons fait le dernier segment de la descente à trottinette. Je n'avais jamais fait de trottinette avant cette journée et je dois avouer que le faire dans les montagnes est quelque chose qui sort de l'ordinaire.


Trop contente de faire de la trottinette! Crédit photo: Brandon Chalk

Le village d'Engelberg est situé au pied du Titlis et se rejoint facilement en train depuis Lucerne. C'est donc à ce dernier endroit que nous avons terminé la soirée, à partager un excellent repas en bonne compagnie et avec une jolie vue sur le pont couvert.





Je vous raconte bientôt mon dimanche, tout aussi généreux en beaux panoramas.


D'ici là, bonne semaine!


*Pour plus d'informations sur le Titlis: http://www.titlis.ch/fr

mercredi 15 octobre 2014

Oktoberfest: le gros et le petit.

Voilà, c'est fait, j'ai eu mon initiation à Oktoberfest. J'ai vécu le vrai de vrai, celui de Munich, visité par les touristes du monde entier. Nous avons ensuite répété l'expérience, à plus petite échelle, à Zürich. Voici quelques photos et explications.

Le houblon dans toute sa splendeur

Origine

D'abord, les gens de Munich n'appellent la fête «Oktoberfest», mais plutôt le «Wiesn» (prononcez «visène»). Ceci est le diminutif du nom de l'endroit, «Theresewiese» (le pré de Thérèse). Si vous souhaitez passer pour un habitué, vous utilisez la seconde appellation.

La première fête a eu lieu le 12 octobre 1810, pour célébrer le mariage entre le prince Ludwig et la princesse Thérèse. Il faut croire que les gens ont eu tant de plaisir qu'ils se sont promis de répéter l'expérience l'année suivante, et la suivante, et encore. Au fil des ans, les festivités se sont allongées, ont évolué vers une foire agricole, puis une foire tout court. De nos jours, Oktoberfest débute en septembre et s'étale sur environ une quinzaine de jours.


Les spécialités culinaires

À l'Oktoberfest, l'on boit et l'on mange. La bière est bien sûr à l'honneur. Seule celle de six brasseries accréditées peut être servie, qui détient alors l'appellation «Oktoberfest Bier.» Cette bière est originaire de Munich et respecte le «Reinheitgebot», sorte de code dictant les ingrédients autorisés qui assurent la pureté de la bière. Celle-ci a une forte teneur en alcool, plus élevée que les bières blondes classiques. Sur le site et dans les tentes sont offertes différentes spécialités culinaires, dont les traditionnelles saucisses, les pretzels, les jarrets de porc et les demi-poulets. J'ai eu un coup de coeur pour le poisson grillé sur un bâton.


J'ai mangé du bon maquereau!

L'emplacement

Comme mentionné plus haut, la fête a lieu sur le «Theresewiese», au coeur de Munich. D'immenses tentes, pouvant accueillir jusqu'à 8000 personnes (oui!!), sont chaque année construites et déconstruites pour l'occasion. Ces dernières sont entourées de nombreux manèges, kiosques et arcades qui en mettent plein la vue et les oreilles. Après avoir flâné sur le site, nous nous sommes rendus dans une tente située dans le «Oide Wiesn» (le Wiesn du bon vieux temps), une section mettant en valeur les traditions bavaroises. Nous avons pu voir des spectacles de danses traditionnelles ainsi que des fanfares jouant des pièces du folklore bavarois. C'était de toute beauté! Environ chaque quinze minutes, tous les gens entonnent le «Prosit», un gros «tchin tchin!» collectif pour s'assurer de garder la cadence dans la consommation de la bière!



Du monde, du monde, du monde.

Le menu

Lorsqu'on commande un «Maß» de bière, voici ce qu'on obtient.


Je suis sortie prendre l'air à la brunante

L'habillement

Vous avez peut-être remarqué dans mon dernier billet une photo montrant le costume typique d'Oktoberfest. L'habit de l'homme se nomme «Lederhose» (pantalon de cuir). Il s'agit en fait d'un habit qui était traditionnellement porté pour le travail par les hommes des Alpes. On le retrouve historiquement aussi en Autriche et dans le nord de l'Italie. Il a presque disparu de la garde-robe des hommes après que l'Église l'eut déclaré «immoral» au début du vingtième siècle. Un groupe eut alors l'idée de promulguer le «Lederhose» costume national, avec l'appui du roi. Il est devenu, avec le temps, une tenue portée lors des fêtes, surtout lors du «Wiesn.»

Messieurs et Madame dans leur bel apparat


La femme porte quant à elle le «Dirndl» (qui n'a pas de traduction littérale). Selon différentes sources, cette robe était d'abord un uniforme de travail pour les servantes autrichiennes, ou alors celui de femmes travaillant à la ferme dans le sud de l'Allemagne. Comme pour le «Lederhose», le «Dirndl» se retrouve sous différentes formes en Autriche et aussi en Suisse. Sa vocation a elle aussi évolué vers un habit porté lors des festivités. Les variantes de «Dirndl» aujourd'hui retrouvées à la Fête de la bière sont presque infinies, alors que le «Lederhose» se décline seulement en quelques versions.

C'est amusant de voir tous ces gens costumés.


Une harmonie de cors


Oktoberfest à travers le monde

La fête a fait des petits et de nombreux pays ont leur propre Oktoberfest, dont le Canada, les États-Unis, l'Argentine, le Chili, la Colombie, l'Afrique du Sud, l'Australie, l'Inde et le Vietnam, pour ne nommer que ceux-ci. Il paraîtrait même que le plus gros Oktoberfest en dehors de l'Allemagne a lieu en Ontario, dans la ville de Kitchener-Waterloo, où entre 750 000 et 1 000 000 de visiteurs se réunissent chaque année. Qui l'eut cru!

Pour notre part, après avoir fréquenté celui de Munich, l'Oktoberfest de Zurich nous apparaissait miniature! Cela dit, le but étant de se retrouver entre amis, nous avons eu tout autant de plaisir.


L'Oktoberfest de Zurich avait lieu à la gare centrale. Les quelques manèges et le mât de Mai ajoutaient au caractère authentique de la fête.

Assister à l'Oktoberfest m'a grandement plu et est venu boucler la boucle à mon séjour linguistique en Allemagne. J'ai senti que je faisais partie de la fête!

À l'an prochain, j'espère!