jeudi 25 décembre 2014

Meilleurs Voeux!

Le sapin Swarovski à Zurich
Je profite de ce temps de réjouissances pour vous transmettre mes meilleurs voeux pour un Joyeux Noël et une Heureuse Année! 




Je serai de retour derrière le clavier au début janvier avec de nouvelles aventures en terres européennes. 




Je vous embrasse et on s'aime,


Mu xxx

Un coup de patin à Lucerne

La Bahnhofstrasse illuminée

Mon sapin et mes balles de Noël!

À Bâle, au marché de Noël

Dans l'avion qui nous ramène au Québec!

vendredi 21 novembre 2014

Mon premier design!

Si vous ne le savez pas encore, je vous l'annonce publiquement: j'aime tricoter (je suis drôle, n'est-ce pas?).

J'ai quelques mailles derrière la ceinture et jusqu'à très récemment, je me plaisais à tricoter uniquement les modèles des autres. Je les trouve dans les livres et les magazines de tricot, mais principalement sur Ravelry. Ce site est la Mecque des patrons de tricot. Il y a des milliers de modèles, gratuits ou payants, de designers qui ont le génie de créer des pièces inusitées ou bien classiques, mais qui trouvent toujours des intéressés prêts à les tricoter. Par exemple, plus de 12000 personnes ont tricoté ce châle. 

Je me suis toujours dit que je n'écrirais jamais de patron. Mon expérience en la matière me permet d'improviser rapido-presto des bonnets, des chaussettes ou des mitaines et je peux aisément modifier n'importe quel modèle qui ne me convient pas parfaitement. Mais je n'ai jamais senti l'envie d'aller plus loin. Et bien voilà, il ne faut jamais dire jamais; j'en ai eu la preuve le mois dernier. J'ai eu besoin de faire un bonnet avec une laine qui attendait son tour dans mon tiroir depuis trop longtemps. Je me suis inspirée d'un point que j'ai vu dans un recueil de points de tricot, j'ai fait les maths, j'ai pu dire: «Le compte est bon» comme dans Des chiffres et des lettres et, comme ça, j'ai réussi à concocter une petite tuque qui m'a grandement plu. J'ai décidé de transcrire mes notes à l'ordinateur, juste au cas. J'en ai ensuite parlé à une amie et lorsqu'elle a vu mon bonnet, elle a voulu le tricoter aussi. Je lui envoyé mon brouillon de patron, elle l'a tricoté, ça a fonctionné! Je l'ai envoyé à une autre copine et ses commentaires, ainsi que ceux de mon autre camarade de tricot, m'ont aidée à apporter les améliorations nécessaires.

J'ai tenté le coup avec d'autres fils, j'ai changé le nombre de mailles, j'ai retravaillé les diminutions, je me suis filmée en train de faire un point plus complexe de mon patron afin que d'autres puissent mieux comprendre, je me suis prise en photo (seule, avec le compte à rebours sur l'appareil, c'était beau à voir), j'ai fait un collage de mes photos, j'ai renvoyé de nouvelles versions à mes copines, bref, pendant trois semaines, j'ai peaufiné mon modèle dans les moindres détails.

Puis hier, j'ai décidé de le publier.

Il s'agit d'un bonnet d'hiver, que j'ai d'abord tricoté avec une laine mérinos, puis une autre fois, avec une laine d'alpaga. Les deux matières donnent une tuque bien chaude. Le modèle comprend une tresse qui serpente cinq «bobbles» (des petites boules? Je n'ai pas trouvé d'équivalent en français) et qui s'achève sur un beau gros pompon. L'idéal avec cette tuque est qu'avec 100 mètres de grosse laine (soit une ou deux balles, selon la compagnie), il y a exactement assez de fil pour tricoter le bonnet, puis avec l'excédent, on forme le pompon. Pas de pertes!

Je vous invite à aller y jeter un coup d'oeil: http://www.ravelry.com/patterns/library/truffle-hat-3

Vous constaterez qu'il est en anglais. Le «langage tricot» est beaucoup plus facile à lire et comprendre en anglais. L'anglais utilise des symboles simples, les formulations sont succinctes. J'ai appris à lire le tricot d'abord en français. Une fois que j'ai appris à le faire en anglais, j'ai eu beaucoup plus de facilité. Il va sans dire que l'offre de modèles est infiniment plus large dans la langue de Shakespeare. Le plaisir est plus grand, simplement. Cela dit, je travaille présentement sur une version française, que j'espère adjoindre très bientôt.

Je suis excitée comme une gamine! Je vous tiens au courant de la suite des choses...





mardi 18 novembre 2014

Comment donner de l'importance à son client

J'expérimente ici quelque chose que je n'ai jamais vraiment vécu avant: un sentiment de valorisation en tant que cliente. Une espèce de retour d'ascenseur de la part d'institutions qui ne se contentent pas seulement de prendre mon argent. Elles souhaitent m'offrir un service de qualité, avec, en prime, de petits extras.

Parmi ces extras, des magazines, que je reçois de façon trimestrielle. J'en reçois de ma compagnie d'assurance maladie ainsi que de ma banque. J'étais très surprise, la première fois que j'ai trouvé ces magazines dans ma boîte aux lettres. J'étais encore plus surprise de constater que les magazines offraient un contenu réellement intéressant! Je me suis même dit que j'aimerais bien écrire ce genre d'articles pour eux.

Les sujets couverts sont variés. Plusieurs sont rattachés au domaine de la santé ou de l'économie, cela va de soi, mais j'y découvre également des suggestions de randonnées et des lieux à visiter. J'en apprends également sur les habitudes de vie des Suisses, car ces articles sont remplis de statistiques intéressantes.

Encore mieux, j'ai même trouvé dernièrement dans mon courrier une tablette de chocolat, adressée à mon nom, toujours par ma compagnie d'assurances! C'est tout simple, mais tout gentil. Une douce attention... je crois que je vais renouveler avec eux l'an prochain :)

Regardez la page couverture de CSS. Franchement, ils ne pouvaient pas plus tomber dans mes goûts!


dimanche 2 novembre 2014

L'azalée des azalées


Le changement d'heure effectué, on sent encore plus les journées raccourcir. Pour combattre la grisaille de l'automne, quoi de mieux que de se remplir les yeux de couleurs! Je vous invite à me suivre dans un petit retour dans le temps, alors qu'au printemps dernier, j'ai visité les jardins Park Seleger Moor, à Rifferswil, pas trop loin de chez moi.



Le trajet en autobus pour s'y rendre est superbe. Une fois la forêt séparant Horgen de Rifferswil contournée, une plaine verdoyante s'offre à nos pieds avec, en arrière-plan, les Alpes qui nous disent bonjour. La journée était parfaite. Un paysage de carte postale.



Les lieux sont un paradis des amants du jardinage. On y retrouve un jardin de fougères, un étang de nénuphars qui s'étire sur plusieurs mètres, mais surtout, surtout, des azalées et des rhododendrons.









Les jardins sont l'idée de Robert Seleger qui, en 1953, a acquis ce lot de terre qui était une tourbière abandonnée. L'homme était derrière le Frühjahrsblumenschau, une exposition universelle de fleurs tenue à Zurich et il se passionnait pour le sujet. Il a remarqué que le sol de cet endroit offrait les conditions favorables à la croissance des rhododendrons. Il a expérimenté avec quelques plants, et voyant que les arbustes survivaient bien au climat local, il s'est mit à parcourir le globe à la recherche d'espèces inédites. Des croisements ont été effectués et de nouvelles variétés typiquement suisses ont vu le jour. Aujourd'hui, c'est plus de 200 différentes espèces qui poussent dans les jardins.





Pour 10 francs suisses, j'ai passé quatre magnifiques heures à m'émerveiller devant la nature et à vider ma pile d'appareil-photo. J'ai aussi abaissé la moyenne d'âge des visiteurs. Une amie du tricot, à qui j'ai raconté ma visite, s'est exclamée: «Oh! Il faut absolument que je te présente à ma belle-mère! Chaque année, elle me supplie de l'accompagner!» Elle trouve ça d'un ennui mortel. Moi, je n'ai pas vu le temps passer!


À regarder avec des lunettes de soleil!



Un buste de Monsieur Seleger


***

Quelle est la différence entre azalées et rhododendrons?
C'est une bonne question. De ce que j'en ai compris, les azalées sont des rhododendrons. La plupart des azalées ont des feuilles caduques (les feuilles tombent à l'automne), pas les rhododendrons. Pierre Gingras pourrait certainement nous éclairer davantage sur le sujet.

Avez-vous lu l'Avalée des avalés? Je n'ai pas réussi à le terminer. Depuis, il s'est fait avaler par ma bibliothèque...

Parlant de croisement d'espèces, connaissez-vous le pizzly?  Étonnant, non?






jeudi 30 octobre 2014

Uetliberg

Ce lundi, je vous ai raconté ma sortie au Titlis, où la visibilité était tellement claire que même les myopes n'avaient plus besoin de lunettes.

Il en était de même le lendemain. Nous sommes allés en randonnée à Uetliberg, le mont qui surplombe Zurich.

Avant la montée. La tour du sommet d'Uetliberg, qu'on aperçoit depuis Zurich.
J'avoue être un peu embarrassée de n'y être encore jamais allée depuis que j'habite ici, étant donné la facilité d'accès que le mont offre. C'est justement ce que je me disais chaque fois que je considérais cette ballade: «C'est tellement proche, je peux y aller n'importe quand. Allons ailleurs!»

Les feuilles ne rougissent pas ici comme au Québec. Parfois elles jaunissent ou brunissent, ou parfois elles tombent simplement, encore vertes.



Un train depuis Zürich permet d'accéder directement au sommet, depuis lequel un lot de sentiers s'offre aux randonneurs. Il est également possible de s'attabler au restaurant et de profiter de la vue sur Zurich. Nous avons opté pour l'ascension à pied depuis la base du mont et nous avons ensuite continué notre route jusqu'à Felsenegg, non sans quelques arrêts pour faire le plein d'énergie et de paysages.

Une fois le sommet atteint, nous sommes redescendus et avons suivi la crête jusqu'à la Felsenegg.



Vous vous souvenez, du système d'honneur dont je vous avais parlé dans ce billet? Nous en avons encore profité, cette fois en repartant avec des pommes et du fromage. Une très jolie ferme, avec des animaux qu'on peut aisément observer. Les vaches avaient des cloches (évidemment!) et même les moutons en avaient aussi!

En chemin vers la ferme.

Il y avait une grande sélection de produits!



La lumière était particulièrement éclatante en fin d'après-midi.


Mon nouveau fond d'écran.


Ce fut une randonnée époustouflante que je n'hésiterai pas à refaire! Pour plus de détails, cliquez ici.

Vue sur le lac de Zurich


Pour les amateurs de lapins, ainsi que pour entendre les cloches des moutons:



lundi 27 octobre 2014

Un paysage idyllique

On n'y échappe pas, l'automne est bien arrivé ici. Nous avons cependant eu droit à un bel été indien, avec un mercure qui a atteint les 25 degrés dans certaines régions.

Tout le monde s'est empressé de passer la fin de semaine du 11 et 12 octobre à l'extérieur, moi la première. J'en ai profité pour visiter le Titlis, un sommet faisant partie du plus grand paradis skiable de Suisse. Culminant à 3238 mètres, il est accessible via un réseau de téléphériques, dont un tournant, qui offre une vue à couper le souffle.





Le Titlis est une attraction touristique reconnue et offre différentes activités, même en dehors de la saison de ski. Une aire de restauration permet de faire le plein et les visiteurs peuvent savourer une boisson chaude ou froide sur la terrasse extérieure.

Un pont suspendu surplombe le glacier qui se perd dans les méandres des montagnes environnantes. Une marche qui demande des nerfs d'acier!




Ce même pont se rejoint après avoir traversé une caverne de glace. L'atmosphère est magique.

«I'm blue da ba dee da ba da...»


Ceux qui désirent rapporter un souvenir original peuvent repartir avec du chocolat, ou même, une montre. Autrement, votre appareil sera rempli de clichés à imprimer et encadrer!

Ma préférée du lot


Nous avons fait le dernier segment de la descente à trottinette. Je n'avais jamais fait de trottinette avant cette journée et je dois avouer que le faire dans les montagnes est quelque chose qui sort de l'ordinaire.


Trop contente de faire de la trottinette! Crédit photo: Brandon Chalk

Le village d'Engelberg est situé au pied du Titlis et se rejoint facilement en train depuis Lucerne. C'est donc à ce dernier endroit que nous avons terminé la soirée, à partager un excellent repas en bonne compagnie et avec une jolie vue sur le pont couvert.





Je vous raconte bientôt mon dimanche, tout aussi généreux en beaux panoramas.


D'ici là, bonne semaine!


*Pour plus d'informations sur le Titlis: http://www.titlis.ch/fr

mercredi 15 octobre 2014

Oktoberfest: le gros et le petit.

Voilà, c'est fait, j'ai eu mon initiation à Oktoberfest. J'ai vécu le vrai de vrai, celui de Munich, visité par les touristes du monde entier. Nous avons ensuite répété l'expérience, à plus petite échelle, à Zürich. Voici quelques photos et explications.

Le houblon dans toute sa splendeur

Origine

D'abord, les gens de Munich n'appellent la fête «Oktoberfest», mais plutôt le «Wiesn» (prononcez «visène»). Ceci est le diminutif du nom de l'endroit, «Theresewiese» (le pré de Thérèse). Si vous souhaitez passer pour un habitué, vous utilisez la seconde appellation.

La première fête a eu lieu le 12 octobre 1810, pour célébrer le mariage entre le prince Ludwig et la princesse Thérèse. Il faut croire que les gens ont eu tant de plaisir qu'ils se sont promis de répéter l'expérience l'année suivante, et la suivante, et encore. Au fil des ans, les festivités se sont allongées, ont évolué vers une foire agricole, puis une foire tout court. De nos jours, Oktoberfest débute en septembre et s'étale sur environ une quinzaine de jours.


Les spécialités culinaires

À l'Oktoberfest, l'on boit et l'on mange. La bière est bien sûr à l'honneur. Seule celle de six brasseries accréditées peut être servie, qui détient alors l'appellation «Oktoberfest Bier.» Cette bière est originaire de Munich et respecte le «Reinheitgebot», sorte de code dictant les ingrédients autorisés qui assurent la pureté de la bière. Celle-ci a une forte teneur en alcool, plus élevée que les bières blondes classiques. Sur le site et dans les tentes sont offertes différentes spécialités culinaires, dont les traditionnelles saucisses, les pretzels, les jarrets de porc et les demi-poulets. J'ai eu un coup de coeur pour le poisson grillé sur un bâton.


J'ai mangé du bon maquereau!

L'emplacement

Comme mentionné plus haut, la fête a lieu sur le «Theresewiese», au coeur de Munich. D'immenses tentes, pouvant accueillir jusqu'à 8000 personnes (oui!!), sont chaque année construites et déconstruites pour l'occasion. Ces dernières sont entourées de nombreux manèges, kiosques et arcades qui en mettent plein la vue et les oreilles. Après avoir flâné sur le site, nous nous sommes rendus dans une tente située dans le «Oide Wiesn» (le Wiesn du bon vieux temps), une section mettant en valeur les traditions bavaroises. Nous avons pu voir des spectacles de danses traditionnelles ainsi que des fanfares jouant des pièces du folklore bavarois. C'était de toute beauté! Environ chaque quinze minutes, tous les gens entonnent le «Prosit», un gros «tchin tchin!» collectif pour s'assurer de garder la cadence dans la consommation de la bière!



Du monde, du monde, du monde.

Le menu

Lorsqu'on commande un «Maß» de bière, voici ce qu'on obtient.


Je suis sortie prendre l'air à la brunante

L'habillement

Vous avez peut-être remarqué dans mon dernier billet une photo montrant le costume typique d'Oktoberfest. L'habit de l'homme se nomme «Lederhose» (pantalon de cuir). Il s'agit en fait d'un habit qui était traditionnellement porté pour le travail par les hommes des Alpes. On le retrouve historiquement aussi en Autriche et dans le nord de l'Italie. Il a presque disparu de la garde-robe des hommes après que l'Église l'eut déclaré «immoral» au début du vingtième siècle. Un groupe eut alors l'idée de promulguer le «Lederhose» costume national, avec l'appui du roi. Il est devenu, avec le temps, une tenue portée lors des fêtes, surtout lors du «Wiesn.»

Messieurs et Madame dans leur bel apparat


La femme porte quant à elle le «Dirndl» (qui n'a pas de traduction littérale). Selon différentes sources, cette robe était d'abord un uniforme de travail pour les servantes autrichiennes, ou alors celui de femmes travaillant à la ferme dans le sud de l'Allemagne. Comme pour le «Lederhose», le «Dirndl» se retrouve sous différentes formes en Autriche et aussi en Suisse. Sa vocation a elle aussi évolué vers un habit porté lors des festivités. Les variantes de «Dirndl» aujourd'hui retrouvées à la Fête de la bière sont presque infinies, alors que le «Lederhose» se décline seulement en quelques versions.

C'est amusant de voir tous ces gens costumés.


Une harmonie de cors


Oktoberfest à travers le monde

La fête a fait des petits et de nombreux pays ont leur propre Oktoberfest, dont le Canada, les États-Unis, l'Argentine, le Chili, la Colombie, l'Afrique du Sud, l'Australie, l'Inde et le Vietnam, pour ne nommer que ceux-ci. Il paraîtrait même que le plus gros Oktoberfest en dehors de l'Allemagne a lieu en Ontario, dans la ville de Kitchener-Waterloo, où entre 750 000 et 1 000 000 de visiteurs se réunissent chaque année. Qui l'eut cru!

Pour notre part, après avoir fréquenté celui de Munich, l'Oktoberfest de Zurich nous apparaissait miniature! Cela dit, le but étant de se retrouver entre amis, nous avons eu tout autant de plaisir.


L'Oktoberfest de Zurich avait lieu à la gare centrale. Les quelques manèges et le mât de Mai ajoutaient au caractère authentique de la fête.

Assister à l'Oktoberfest m'a grandement plu et est venu boucler la boucle à mon séjour linguistique en Allemagne. J'ai senti que je faisais partie de la fête!

À l'an prochain, j'espère!