mardi 30 avril 2013

Ce que mes cours d'allemand ne m'enseignent pas



Le saviez-vous?


En Suisse, les habitants de la partie alémanique (alémanique: adj. Relatif à la Suisse de langue allemande) ne parlent pas allemand. Ils parlent le suisse allemand. 


Quelle différence cela fait-il? Une grosse différence.


L'allemand que j'apprends dans mes cours, appelé allemand standard, n'est pas celui que les Suisses d'ici parlent. En fait, les Suisses eux-mêmes apprennent l'allemand standard à l'école, au même titre, ou presque, que nous apprenons l'anglais en tant que langue seconde.


Je ne saisis pas encore toute l'étendue séparant l'allemand standard de l'allemand suisse. Selon ce que j'ai lu et entendu, les Allemands, ou les gens parlant l'allemand standard, comprendront difficilement ou pas du tout les Suisses germanophones parler entre eux. En revanche, les Suisses germanophones comprennent l'allemand standard et peuvent le parler (je crois que c'est la langue utilisée dans les fonctions administratives politiques) et l'écrire (c'est la langue de tout document officiel), mais dans leurs interactions de tous les jours, ils utilisent le suisse allemand.


Autrement dit, je peux me faire comprendre, mais je ne comprends rien de ce que les Suisses disent !


Les différences vont de la prononciation au vocabulaire en passant par les conjugaisons qui ne sont pas les mêmes dans les deux « langues. » C'est donc dire que j'ai du pain sur la planche.


Très rapidement, j'ai appris les formules de politesse utilisées au quotidien. On ne les retrouve pourtant nulle part dans mon manuel d'allemand. 





Je vous offre donc un petit cours 101 de suisse allemand:

Pour dire « Bonjour », les gens d'ici disent: « Grüezi ! » ( Grutt-tsi en roulant le -r ). Et si vous êtes 2 personnes ou plus, ils vont vous dire « Grüezi mitenand » ( Grutt-tsi mitté-nâne 


Pour dire « Merci », eh bien ils disent... merci ( en roulant le -r ) ! Vous allez aussi entendre « Merci vilmal » ( Merci fil-mâle ), qui veut dire « Merci beaucoup. »

Pour « Bon appétit ! » ils emploient: « En Guete ! » ( Enne Gouette ) 

Finalement, lorsque vous quittez un endroit, les gens vont vous saluer avec « Ade ! » ( â-dé ) J'ai lu qu'il s'agit d'une variante de « Adieu » en français.

Si vous souhaitez en connaître davantage sur le sujet, je vous invite à consulter cette page (en anglais). Vous y retrouvez d'autres explications, ainsi que des équivalences suisse allemand/allemand standard.


Ade mitenand !






vendredi 26 avril 2013

C'est le printemps!

Voici quelques clichés de Horgen fleuri...






Deux jours après avoir pris ces photos, il neigeait ( samedi le 20 avril ) ! Ici aussi, l'hiver refuse de céder sa place au printemps...




mardi 23 avril 2013

Ça file?

Savez-vous ce que j'ai fait jeudi dernier ? J'ai pris le train à 6h30 du matin pour me rendre dans la petite localité de Huttwil, où j'ai suivi un cours de filage. En tant que tricoteuse hors pair, j'essaie d'approfondir mon champ de compétences en matière de fil. Je remonte tranquillement vers le point de départ de mon art de prédilection. Qui sait? Peut-être qu'un jour, je serai bergère hors pair... haha!


Spycher-Handwerk est une entreprise familiale qui effectue toutes les étapes de fabrication de la laine, de la tonte à la mise en marché. Ils sont de vrais spécialistes de la laine. À leur boutique, on n'y trouve pas seulement de la laine prête à être tricotée, mais aussi de la laine teintée ou naturelle, cardée, pouvant être feutrée ou filée. Leur sélection de rouets, métiers à tisser et autres accessoires entourant le travail de la laine est impressionnante. Dans une autre section de leur boutique, ils offrent un large éventail de peaux de moutons et de duvets et oreillers en laine (marché très en vogue, surtout dans le monde bio).  Il y a aussi plusieurs vêtements (chaussettes, manteaux, écharpes, pantoufles, etc.) conçus de façon artisanale comme industrielle. Finalement, on peut se procurer divers savons, crèmes et huiles essentielles, tous conçus à partir de la lanoline. Vraiment, ils ont pensé à tout!



 Un bélier et une borne-fontaine. C'est rare qu'on voit les deux ensemble ! 


Et ils offrent des cours. Après une visite guidée des installations, nous avons pris place dans l'immense fenil converti en magasin/salle de cours. On nous a d'abord expliqué le principe sur le fuseau, puis nous sommes rapidement passés aux choses sérieuses, soit sur le rouet.

  on se pratique avec le fuseau 

 filons, filons, la laine des moutons 

rouet moderne pour femme d'action moderne 


Le plus drôle dans tout ça? C'était en allemand. J'ai capté quelques mots ici et là, mais honnêtement, le cours aurait été en chinois que je n'aurais pas plus compris ce qu'on me disait! Malgré tout, ça a bien été, tout le monde a été vraiment gentil avec moi. J'ai adoré ma journée, mais je dois avouer que mon cerveau sentait le chauffé à la fin!




Voici le résultat de mon travail:

mon premier écheveau ! 



Pas mal, pour une première fois!


vendredi 19 avril 2013

Petite randonnée à Horgenberg

Dimanche le 14 avril, nous avons eu un avant-goût de l'été. Mon chéri et moi en avons profité pour explorer Horgenberg, un petit village situé en hauteur et annexé à Horgen. On y trouve un petit lac, des boisés et de nombreux sentiers pédestres.




On se sentait vraiment en été. Nous ne sommes pas les seuls à en avoir profité; tout le monde était dehors.




Coucou, les Alpes!



C'est lors de cette journée que j'ai appris le mot « Frosch. » Une petite fille se tenait devant une toilette chimique et tenait la porte en criant : «Mama! Mama! Ein Frosch!» Avec la magie d'Internet et de Francis, nous avons cherché la traduction: grenouille (Ah! «Frosch», Ah! «frog» , Ah! grenouille)!


Nous avons lu que l'endroit est un habitat protégé pour les grenouilles. Elles ont donc droit à leur propre traverse...




Sur le chemin du retour, nous avons vu ce que je qualifierais de «bibliothèque d'été. » Une idée géniale,  vous ne trouvez pas?


Bref, ça annonce bien pour l'été! C'était une journée... FORMIDABLE! :)







jeudi 11 avril 2013

Enchantée de faire votre connaissance, nèfle du Japon!

J'ai découvert, lors de mon passage à Bergamo, un nouveau fruit: la nèfle du japon.

Ce fruit ressemble un peu l'abricot, mais sa forme est plus ovale. Sa chair a aussi la même consistance que celle de l'abricot, mais en plus juteux. Son goût me rappelle la pommette, la rhubarbe et aussi la carambole, c'est donc plutôt suret.

Fait inusité, l'arbre entre en production à la fin de l'automne et on récole ses fruits à la fin de l'hiver. C'est donc la saison présentement. J'en ai trouvé à Horgen et j'ai décidé d'en faire des confitures... délicieux!




L'arbre est très populaire en Chine et au Japon, d'où son nom, de même qu'autour de la Méditerranée, en Europe. J'ai lu qu'on le retrouve aussi en Amérique du Nord, soit en Floride et en Californie. Le fruit a peut-être la chance d'être importé au Québec... je vous invite à vous lancer sur sa piste !

mardi 9 avril 2013

Madame Belles-Dents

Il y a trois semaines, le miroir m'a réflété une bien mauvaise surprise: oh! oh! une dent ébréchée :( Je redoutais ce moment; celui de devoir me magasiner un dentiste qui parle français ou anglais et qui est patient avec des cas comme moi (je suis du genre « gros bébé lala » quand vient le temps d'aller chez le médecin ou le dentiste).

Aussi bébé que je puisse être, je ne laisse par contre jamais traîner des problèmes de dents. J'ai donc commencé mes recherches.

J'avais été informée par une amie que la femme d'un collègue-Google de nos maris était dentiste. Je n'ai donc pas cherché plus loin et je suis franchement bien tombée!

Si vous permettez, je vais faire un historique de mon vécu avec le système dentaire depuis ma naissance. Pendant les 25 premières années de ma vie, je me suis fait traiter par mon dentiste de famille (Claude!!! on l'aime). Mon dentiste m'a toujours complimentée sur mes dents, sur comment j'en prends bien soin et que mes dents vont me suivre toute ma vie, jusque dans mon cercueil. J'avais l'estime de soi dentaire bien haute.

Puis, je suis déménagée aux États-Unis. Une fois installée, je me rends pour un rendez-vous annuel de routine. J'avais dépassé de quelques mois; mon rendez-vous précédent remontait peut-être à 16-17 mois, rien de trop grave. Quand la dentiste a su cela et la fréquence à laquelle je visitais mon dentiste, elle était outrée, pour ne pas dire dégoûtée! À l'écouter me faire la morale, je crois qu'elle se sentait en présence d'une vraie « pas propre. » Pour compenser pour mon manque d'hygiène buccale, je devrais revenir la voir aux trois mois. Je devrais aussi me faire enlever mes dents de sagesse, qui sont très problématiques, d'après elle (Claude a toujours surveillé de très près mes dents de sagesse, et elles étaient parfaites là où elles étaient, c'est-à-dire dans ma bouche).

Je ne suis jamais retournée chez cette dentiste. Mon égo dentaire avait été atteint...

Un an plus tard, je vais voir un second dentiste, encore une fois pour un rendez-vous annuel. Ce dernier me sert la même chanson que la précédente (aller chez le dentiste une fois par année, à quoi puis-je bien penser!) et m'annonce que je dois me faire arracher mes dents de sagesse. Avec mon plus bel anglais et mes plus beaux gants blancs, je lui réponds que je ne suis pas d'accord avec ce qu'il pense et avec la médecine dentaire américaine. Heureusement pour moi, il fait preuve d'ouverture et m'offre de revenir le voir dans quatre mois pour un autre nettoyage et s'il est fier de moi, alors je pourrai espacer mes visites aux six mois (j'ai finalement décidé que de le voir deux fois par année, c'était bien en masse. Et oui, il était fier de moi, car je suis un exemple à suivre en matière de soins buccaux. Tiens, toi!).

Après une consultation en orthodontie, j'ai finalement cru bon de me faire enlever mes dents de sagesse. Ce fut une opération épouvantable: trois heures sur la chaise, j'étais sous intraveineuse, avec un masque à oxyde nitreux et j'ai mal réagi à ce cocktail de médicaments - j'ai littéralement fait un « bad trip. » ( La médecine dentaire américaine est hyper médicalisée; mon dentiste me donnait deux valiums avant un simple rendez-vous pour un nettoyage, pour ne mentionner que cela.)

Une fois le traumatisme passé, mon orthodontiste et mon dentiste ont commencé à fortement me conseiller à me faire poser des broches, car, voyez-vous, j'ai les dents croches, selon eux. Là, c'était trop. Moi qui a toujours cru avoir un beau sourire, j'étais en train de développer des complexes. Je les ai remerciés, en leur disant que j'allais y penser (je pense, je pense... je pense que vous êtes un brin toqués, oui!).

Et me voilà maintenant en Europe...

Mon rendez-vous s'est très bien passé. J'adore ma nouvelle dentiste. Elle m'a réparé ma dent et le tout s'est fait sans douleur et sans aucun produit anesthésiant! Savez-vous ce qu'elle m'a dit à propos de mes dents? Qu'elles sont belles et droites comme des petits soldats! (Fiou! J'ai regagné confiance en ma bouche!) Selon elle, un nettoyage annuel est amplement suffisant (enfin! le gros bon sens...).

J'ai presque hâte à mon prochain rendez-vous! :D


jeudi 4 avril 2013

Deutsch Kurse - cours d'allemand

Voilà, le coup d'envoi à ma «germanisation» a été donné mardi, avec mon premier cours officiel d'allemand. Je suis enthousiaste, mais je dois avouer que je me sens également intimidée par l'ampleur du défi. Il y a tant à assimiler. Prenons, par exemple, ma liste de mots à l'étude. En allemand, il y a trois genres: masculin, féminin et neutre. Je dois à la fois apprendre ces nouveaux mots de vocabulaire, ainsi que retenir leur genre et leur formation au pluriel. Pour certains mots, c'est comme en français. Ainsi, la banque, c'est die Bank (féminin), le train, c'est der Zug (masculin).

(Ah et en passant, tous les noms communs prennent une majuscule, en Allemand. En plein milieu d'une phrase, ça prend une majuscule. Surprenant, non?)

Pour d'autres mots, c'est l'inverse. Le lait, c'est féminin, en allemand (die Milch). Même chose pour le beurre (die Butter) ou le chocolat (die Schokolade).

Finalement, il y a le genre «neutre» qui n'a aucun équivalent en français. Je dois tout de même apprendre que «fille», c'est neutre (das Mädchen), tout comme bébé (das Baby), même si ça n'est pas vraiment logique dans mon esprit.

Mon prochain cours est demain. En bonne étudiante que je suis (vous me connaissez, j'ai l'école dans la peau!), j'ai fait tous mes devoirs, je connais ma liste de vocabulaire du bout des doigts et mon sac est sur le pas de la porte, prêt à partir. C'est bon de faire travailler ma matière grise à nouveau!

;) Auf Wiedersehen!