dimanche 31 mars 2013

Le lapin de Pâques


C'est Pâques, aujourd'hui, et Francis et moi revenons d'une petite escapade en Italie! Le concept de « Pâques à New York » se transpose très bien à n'importe quelle grande ville d'Europe. Pour nous, c'est à Bergamo et à Milan que nous avons eu un bain de foule et un bain tout court, car il a plu, plu, plu! 

Nous sommes partis mercredi de Zürich et avons fait le voyage en train. 


Milan et Bergamo sont situées juste un peu au sud de la frontière entre la Suisse et l'Italie. Nous avons logé à Bergamo chez une dame d'une rare gentillesse. Nous avons mangé comme des rois, dans des restaurants moins fréquentés par les touristes (on aime!) et recommandés par notre hôte. Nous avons pu goûté à une cuisine authentique et régionale. La polenta, c'est une spécialité du nord de l'Italie, et nous avons mangé la meilleure: une texture incroyable, accompagnée de porcinis, façon typique de la servir chez eux. Nous avons également eu droit à la meilleure pizza de notre vie, dans un restaurant tenu par de vrais Napolitains. Pas le choix, il nous faudra aller à Naples pour en tester davantage!

Bergamo est une ville de taille moyenne avec un superbe cachet. La vieille ville, fortifiée, se trouve en hauteur et abrite une architecture magnifique (surtout ecclésiastique, on le devinera). Voici quelques clichés:




 

Le lendemain, nous avons passé une partie de la journée à Milan, la « città della moda. » Malgré son statut prestigieux, je n'ai rien acheté! À cause de la pluie, nous nous sommes contentés de marcher sur la Piazza del Duomo et de faire le tour de la ville en autobus de touristes. 




Notre dernière journée était encore plus pluvieuse que les deux autres; ça ne vaut même pas la peine d'en parler. Malgré tout, nous avons adoré notre petite tournée en Italie. Nous sommes revenus reposés et repus! Pour terminer, je vous laisse avec quelques photos de la chocolaterie Lindt où je suis allée m'approvisionner pour Pâques:






Joyeuses Pâques!


lundi 25 mars 2013

Merci, Kellogg's!

Cela fera six semaines que nous sommes emménagés. Je compte suivre des cours intensif d'allemand après Pâques, mais depuis notre arrivée, j'ai tout de même appris quelques mots.

C'est curieux, la mémoire. Il y a plusieurs mots que j'essaie de retenir et qui ne veulent pas coller. Comme pour le mot             « mariée -  verheiratet, » par exemple. Je m'en sers souvent, dans tous ces fomulaires que je dois remplir. Pourtant, rien n'y fait, ça ne veut pas rester dans ma belle tête.

Le préposé à la gare me l'a gentiment écrit sur un bout de papier :)


Par ailleurs, j'ai récemment appris comment dire « à plus tard »: « bis später. » Depuis, je vois le mot « später » souvent: dès qu'un train est en retard, sa nouvelle heure d'arrivée est affichée sur les tableaux dans les gares, accompagnée du mot «später.» J'ai appris, par la même occasion, que même les trains suisses sont parfois en retard...


J'essaie à présent d'apprendre les mots suivants sur ma boîte de céréales:



J'ai voulu participer, alors ce matin, j'ai décidé du mot qui représente bien mon état d'esprit...


Et vous, quel est votre objectif ? Comment le dit-on en allemand?


vendredi 22 mars 2013

Señor Météo

Plusieurs d'entre vous se demandent à quoi ressemble la météo en Suisse. La réponse: c'est très similaire au Québec, en un peu plus doux.

Il y avait un couvert de neige au sol lorsque nous sommes arrivés. Puis, il y a eu la pluie, qui a tout fait fondre. Ensuite, vous avez tous entendu parler de la tempête qui a frappé l'Europe. Elle est venue faire son tour en Suisse et nous a blanchi le paysage à nouveau. On a entendu les gens se plaindre, que la neige, ils en avaient eu assez pour l'hiver. Et les skieurs, de rétorquer qu'au contraire, cette peut-être-dernière-bordée-de-neige est une bénédiction pour étirer la saison le plus longtemps possible. Vous connaissez la chanson.

Et moi, je ris dans ma barbe, en pensant: «Vous ne connaissez rien de l'hiver!» Moins 10˚C, ce n'est rien! Mais, bon, je ne commencerai pas à faire ma grand-mère et les semoncer de «moi, dans mon pays,  il a fait -40˚C à Noël!»

Voici, à une semaine d'intervalle, la vue depuis ma cuisine sur la cour intérieure:



La neige est déjà repartie. Même si je suis heureuse de renouer avec l'hiver, j'accueille le printemps avec joie. J'ai hâte de jardiner sur mon balcon!

mardi 19 mars 2013

En direct de mon nouvel espace de travail

La semaine dernière, nous avons assisté à des développements considérables dans notre logis. Cela est dû aux cinq bonnes heures que j'ai passées à cet endroit:
IKEA tellement grand que je croyais qu'il allait m'avaler

J'ai acheté toute seule, comme une grande:

  • une base de lit
  • un matelas
  • une table de cuisine
  • des cintres
  • des lampes
  • une perceuse


En plus d'avoir commandé sur Internet:

  • une desserte pour la cuisine
  • une bibliothèque pour le salon
  • le nécessaire pour mon espace de travail


Puisque Francis aime les casse-tête, je lui ai laissé le plaisir d'assembler tout ça pendant la fin de semaine.

«Chez Murielle et Francis en Suisse» prend forme et cela m'excite énormément. J'avais hâte de voir à quoi ressemblerait notre futur petit cocon.  Ce dont je rêvais depuis un moment, c'était d'avoir mon bureau de travail. Je souhaitais avoir mon coin à moi où je pourrais accomplir mes différents projets. J'avais vu à quelque part sur le Web une idée de table de travail qui consistait en deux bibliothèques sur lesquelles reposait une porte. Pour obtenir une hauteur de table de travail adéquate, j'ai dû chercher un moment, mais j'y suis arrivée en superposant deux petites bibliothèques. Pour la surface de travail, j'ai acheté un bout de comptoir. Comme on dit: «j'ai de la place en masse» et mes trucs sont facilement accessibles, rangés à chaque bout de la table. Il me reste maintenant à trouver une chaise à roulette et le tour sera joué.


Je blogue en direct de ma nouvelle table avec un bon thé chaud pour réchauffer cette journée pluvieuse et froide. Voilà, vous avez maintenant une image de «où dans l'univers Murielle est» lorsqu'elle vous écrit. Bonne journée! :o) xxx

lundi 18 mars 2013

Quatre points dont j'ai envie de parler

1) L'eau
Il y a, en Suisse, ce que j'appellerais le paradoxe de l'eau. Dans les cafés et les restos, ton eau, tu la paies. C'est de l'eau minérale embouteillée, gazéifiée ou non. De l'eau du robinet? Je n'en ai pas encore vue. On ne nous en offre pas non plus, ou, du moins, je ne sais pas comment la commander. Ce n'est pas parce que l'eau du robinet n'est pas potable, au contraire. Elle est excellente. La preuve: il y a des fontaines partout dans les rues. Je me lèverais de ma chaise au resto, je sortirais et je n'aurais qu'à marcher quinze pas pour remplir mon verre d'eau. Au lieu de cela, je paie 3.50CHF pour mon précieux liquide. Allez voir...

2) Les écharpes
J'adore les écharpes et les foulards de toutes sortes. Avec le printemps qui se pointe viennent les tissus légers, les couleurs vives et les imprimés audacieux. On les voit dans les vitrines et au cou des femmes et des hommes. 

Et des hommes ?! 

Oui! Des hommes! Les hommes et moi avons les mêmes goûts en matière de carrés de tissu. N'est-ce pas formidable?


3) La cigarette
Ça, ce n'est pas qu'en Suisse, c'est en Europe tout court. Les gens fument, fument, fument. J'ai regardé les statistiques et pourtant, le pourcentage de la population qui fume n'est pas tellement plus élevé qu'au Canada. Ce doit être l'espace plus restreint d'ici qui me donne l'impression de toujours être dans la boucane.

4) Ces lumières qu'on croit nôtres...
Lorsque nous avons eu de l'aide pour nos boîtes, il était tard en soirée. C'était la deuxième fois que nous venions à notre appartement. J'ouvre, j'appuie sur l'interrupteur... rien. C'est alors que notre voisin nous dit: «Ah, oui, en Suisse, les gens arrivent et emportent avec eux leur lumière.» Intéressant. Chez nous, il n'y a donc que dans la salle de bain et la cuisine que la lumière est incluse. Dans le couloir, les chambres à coucher, le salon et la salle à manger, il n'y rien. Non seulement, il n'y a rien, mais il n'y a même pas de sortie de courant qui sort du plafond. Il faudra donc se résoudre à acheter des lampes sur pied ou qu'on fixera au mur. Nous devrons faire preuve de créativité. Jusqu'à jeudi dernier, nous nous éclairions à la chandelle. Romantique, n'est-ce pas? Aussi, je portais ma lampe frontale en permanence à partir de 18h30 jusqu'au coucher. Je faisais très chic avec ma marque d'élastique dans le front lorsque je l'enlèvais. En bref, c'est bien beau, le camping, mais ça commençait à faire!

Par contre, les volets sont inclus. Il s'agit d'un store extérieur qu'on actionne à partir d'une manivelle à l'intérieur. Quand on veut qu'il fasse vraiment noir, on ferme les stores et on n'allume pas les chandelles. Bouuuuuh !

jeudi 14 mars 2013

Ces si bonnes gâteries...

Je n'ai jamais été du type «sucré.» J'aime ça, mais sans plus. Chez moi, un gâteau au chocolat peut facilement se dessécher sous la cloche à gâteau pour finalement se retrouver à la poubelle (au compost, pour dire plus exactement). C'est malheureux, mais c'est comme ça.

(Par contre, je peux enfiler un sac de chips dans le temps de le dire, mais ça, il ne faut pas le dire... chuuut...!)

La Suisse a le tour de rendre ses nouveaux arrivants totalement sous son charme. Pour ce faire, elle les prend par leur estomac. Je le jure, la première semaine, pas une seule journée s'est passée sans qu'on m'offre gratuitement du chocolat.  D'abord dans l'avion, ensuite à l'épicerie (moment cocasse: j'essayais d'expliquer à la caissière qui ne parlait ni anglais, ni français, que je n'avais pas acheté cette barre de chocolat - c'était un cadeau... Ahhh!), puis à la banque, lorsque nous avons ouvert notre compte, à la parade de Horgen et dans tous les cafés (en fait, un café vient automatiquement avec un chocolat).




On commence par se laisse tenter ... « Ha! du chocolat! c'est gratuit! »
Puis on goûte... « Oh, je ne la connais pas, cette marque-là! »
Ensuite on compare... « Celui-ci a du fondant à l'intérieur! »
Enfin, on commence à en acheter... « Les Ragusa sont en spécial, cette semaine! »

... et à ne plus pouvoir s'en passer!

C'est la même chose pour les pâtisseries. J'ai découvert les «berliner» au carnaval.


J'ai ensuite commencé à essayé d'autres «berliner» dans d'autres pâtisseries. Puis, un jour, j'ai vu ça:


Comment résister! C'est tellement charmant! Celui-ci provient d'une pâtisserie de Chur (Coire en français. Très belle escapade d'un jour, mais nous en parlerons une autre fois). J'ai testé ceux d'autres pâtisseries à Zürich, mais celui de Chur remporte la palme des «spitzbuben.» Ça rappelle les trottoirs aux framboises. Absolument formidable!








lundi 11 mars 2013

On s'acclimate


L'adaptation à un nouveau pays

Cela fera un mois mercredi que nous sommes arrivés et franchement, les choses se passent très bien. Mieux que ce à quoi nous nous attendions. Non pas que nous étions pessimistes, mais nous nous attendions à avoir plus de mal avec, entre autres, la langue et la jonglerie administrative (Les Suisses ont des formulaires pour tout!). Les gens sont très patients lorsqu'on leur explique que nous apprenons l'allemand. Ils répètent, parlent plus lentement, nous apprennent des mots et plusieurs parlent également l'anglais ou le français.

Bien sûr, il y a des jours où on s'ennuie de la Californie et de notre monde là-bas. Il y a des moments où on se demande pourquoi nous nous donnons tout ce mal à recommencer une vie ailleurs. Puis, nous nous rappelons que nous le faisons pour l'expérience, pour apprendre à nous connaître, pour réaliser et apprécier l'importance des gens dans nos vies.

J'ai beaucoup réfléchi à l'adaptation à un nouveau pays, dernièrement. Ma connaissance en la matière m'a permis de déterminer ce qui, à mon avis, détermine le succès ou non de cette entreprise:


Lorsque je suis arrivée à San Francisco, j'ai oscillé pendant longtemps d'un pôle à l'autre. De grandes vagues de motivation m'amenaient à tout prendre de front, à agir pour mieux me sentir dans ce grand pays. Le hic avec trop de motivation, c'est l'impatience que cela entraîne. Je souhaitais obtenir des résultats rapides à la hauteur de mes efforts, soit très grands. Je me retrouvais alors déçue et je tombais dans une sorte de léthargie. Je me réconfortais en me disant de laisser aller les choses, qu'elles se présenteraient à moi en temps en lieu. Après quelques semaines ou mois où plus rien ne se passait, je réalisais que je devais me prendre en main pour améliorer mon sort. Je repartais alors dans l'autre direction pour une période indéterminée.

Nous avons appris de cette première expérience. Nous abordons la présente avec plus d'équilibre. Nous explorons, découvrons, oui, mais sans partir en peur. Nous restons vigilants afin de ne pas reculer dans l'inaction non plus.

Ah! Trente ans! Tant de sagesse! Haha! C'est formidable...




mercredi 6 mars 2013

Roch ?!

En vente chez tous les bons disquaires:


Je ne savais pas que Roch Voisine avait son public en Suisse allemande!
(confidence: j'ai presque acheté l'album !! Haha!) 
Formidable.

lundi 4 mars 2013

Les beaux dimanches

Une des clés qui m'a permis de m'intégrer à San Francisco est le tricot. J'ai commencé à travailler chez Atelier Yarns et soudainement, j'ai connu ces merveilleuses femmes qui ont amené plein de positif dans ma vie (on est du bon monde, les tricoteuses!).

J'ai décidé de répéter l'expérience, cette fois-ci sous forme de groupe de tricot. À travers le site meetup, un site de rencontres (pas celui auquel vous pensez - on parle ici de groupes de gens qui se rencontrent selon leurs intérêts communs), j'ai adhéré au cercle de tricoteuses de Zürich qui se rencontrent un dimanche sur deux, en matinée.





J'ai passé du bon temps en bonne compagnie. En plus, j'ai appris que tout n'est pas complètement fermé le dimanche à Zürich: il y a quelques restos qui sont ouverts! Francis et moi en avons profité pour aller déjeuner ensemble après l'activité.

Ce fut un beau dimanche et je compte bien répéter la formule.